Interview alumni : Sami AIFAOUI, ingénieur méthode maintenance chez Safran

Interview alumni : Sami AIFAOUI, ingénieur méthode maintenance chez Safran

Sami Aifaoui, diplômé du DUT Génie industriel et maintenance à l'IUT de Tremblay-en-France, se distingue aujourd'hui en tant qu'ingénieur méthode maintenance. Fort de son parcours académique au sein de l'IUT, Sami s'est spécialisé dans la maintenance industrielle dans le domaine de fabrication de composants pour l’aéronautique et l’aérospatiale. Il occupe un rôle essentiel chez Safran, où il contribue à assurer la fiabilité des équipements aéronautiques. 

Quel poste occupez-vous actuellement ?  


J’occupe le poste d’ingénieur méthode maintenance industrielle chez Safran dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de la défense, l’objectif premier et de veiller au bon fonctionnement des moyens et des outils des activités de production.

Je suis le garant de la disponibilité des moyens de production et traque les pannes et usures des machines-outils afin de minimiser l'arrêt des lignes de production. Mon rôle consiste également à trouver des solutions techniques pour améliorer et fiabiliser les moyens de production.

L’une de mes missions principales est de superviser les projets sur la GMAO en France et en Pologne (dashboard, plan de maintenance etc.)

La dimension relationnelle occupe une place importante dans mon travail. Je suis amenée à collaborer quotidiennement avec la production et les techniciens. Ces derniers sont essentiellement nos clients, et il est nécessaire d'entretenir des échanges réguliers avec eux. Cette interaction constante avec les équipes de production contribue à la compréhension approfondie de leurs besoins et permet une collaboration efficace pour assurer la fiabilité et le maintien des équipements. 

Quelles sont les qualités requises pour exercer votre métier ? 


Pour exercer en tant qu'ingénieur méthodes maintenance dans la fabrication de composants aéronautiques, plusieurs qualités sont primordiales :

  • une expertise technique solide sur les composants et les processus de fabrication,

  • des compétences efficaces en résolution de problème,

  • une collaboration efficace au sein des équipes de maintenance,

  • une rigueur et une précision dans le travail,

  • une adaptabilité face aux défis changeants,

  • une gestion efficace du temps et des priorités,

  • ainsi qu'une communication claire, transparente avec les membres de l'équipe et les parties prenantes.

Ces qualités garantissent la qualité, la sécurité et la fiabilité de nos moyens tout en assurant le bon fonctionnement des opérations de maintenance.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier actuel ? 


Tout d'abord, je dirais la rigueur et l'organisation, qui sont essentielles pour mettre en place des actions préventives et correctives efficaces. 

De plus, mon engagement constant dans l'amélioration technique est motivant, surtout dans un domaine en constante évolution comme celui de la maintenance aéronautique. La diversité des missions est également un aspect enrichissant de mon travail, car elle me permet d'aborder différents sujets et de résoudre des problématiques variées.
Je suis également passionné par l'innovation et l'évolution de mon métier vers l'usine du futur et la maintenance 4.0. Enfin, le sens du service est une valeur importante pour moi, et j'apprécie particulièrement la possibilité d'apporter des solutions concrètes aux techniciens sur le terrain, contribuant ainsi à leur satisfaction et à la réussite de leurs tâches. 

En résumé, c'est la combinaison de rigueur, de diversité, d'innovation et de sens du service qui rend mon métier d'ingénieur méthodes maintenance dans l'aéronautique si gratifiant et stimulant.

Quel est le plus grand défi que vous rencontrez actuellement ?  


Le plus grand défi que je rencontre aujourd’hui est le développement de la GMAO avec différents projets comme la mise en place d’un tableau de bord sur le site de colombes, la supervision du site de colombe et de Pologne. 

Ma responsabilité englobe la mise en place d'indicateurs communs et la formalisation de l'outil de GMAO. Cette tâche exige une rigueur et une organisation accrues, ainsi qu'une certaine agilité en gestion de projet. Il est également crucial de prendre conscience de l'importance de ce projet dans l'entreprise et de travailler à la standardisation de l'outil.

Parlez-moi de votre parcours scolaire et professionnel ?  


Après avoir obtenu un Bac S en sciences de la vie et de la terre, j'ai suivi un DUT en génie industriel à Tremblay-en-France. C'est lors de mon dernier stage en entreprise, où j'ai eu l'occasion de collaborer avec des ingénieurs, que j'ai trouvé leur métier prenant et passionnant. 

Cette expérience m'a conduit à choisir la voie de l'ingénierie en poursuivant mes études dans une école d'ingénieur à Nanterre, en alternance. L'objectif était de vivre au quotidien le métier d'ingénieur et de développer une compréhension approfondie de cette profession. 

Ainsi, le choix de devenir ingénieure en méthode maintenance a été motivé par la volonté de m'engager dans un métier stimulant, riche en diversité, et en accord avec mes aspirations professionnelles et académiques. 

Qu’est-ce que le DUT vous a apporté ? 

 
En termes de compétences, le DUT m'a fourni un bagage technique approfondi, couvrant des domaines tels que la mécanique, l'électrique, et la thermodynamique. Cette formation m'a permis d'acquérir une polyvalence nécessaire dans le domaine de la maintenance, où la connaissance de plusieurs disciplines est essentielle. 

Le DUT a également joué un rôle important dans ma préparation pour l'école d'ingénieur. En approfondissant les connaissances acquises pendant le DUT, j'ai abordé mon cursus en école d'ingénieur avec une base solide et une certaine polyvalence que certaines filières spécialisées ne proposent pas. 

Quels conseils donneriez-vous aux futurs diplômés ?  


Ne pas se laisser influencer par ceux qui estiment que le passage en école d'ingénieur est difficile. Il est essentiel d'avoir confiance en les compétences acquises pendant le DUT, car ces connaissances constituent une base solide pour poursuivre en école d'ingénieur.

Malgré l'idée répandue selon laquelle une année de classe préparatoire serait nécessaire, il est important de croire en ses capacités. La transition vers l'école d'ingénieur peut se faire naturellement, et les bases solides acquises pendant le DUT permettent de ne pas avoir de retard dans la globalité.

 

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